Enseignement général :
Examens certificatifs de fin d’année scolaire et professionnels, entre casse-tête et démotivation !
L’institution scolaire jadis, était l’endroit où se forgeait le citoyen de demain semble aujourd’hui perdre son lustre d’antan avec une finalité plus axée sur la certification que sur la quête de savoirs : savoir-faire, savoir être, savoir vivre.
Ces examens qui sanctionnent le mérite des candidats, constituent de nos jours une pomme de discorde et finissent par créer un malaise entre collaborateurs qui se regardent en chiens de faïence.
D’abord pour la préparation et l’organisation : beaucoup de choses sont à revoir et à corriger, comment peut-on, a l’heure des TIC, continuer l’acheminement des épreuves depuis Dakar vers les régions périphériques par des agents et à l’aide de pickup et imaginez-vous si l’irréparable se produisait avec un seul convoi, qu’allait-il se passer ?
Des centaines de millions seraient dans la nature, des agents dignes respectables et respectueux allaient souffrir et pourtant, ces voyages peuvent être évités si nous savons que l’administration est une chaine du moins que celle scolaire comporte des structures déconcentrées et qui peuvent assurer le processus à la base AVEC toute la confidentialité requise.
C’est pourquoi, nous devons prendre notre courage à deux mains et aller vers les réformes et/ou révisions des méthodes concernant les examens :
1) Créer des divisions des examens et concours dans toutes les académies si nous considérons que ces derniers ne doivent pas être tout simplement des croix de transmission aussi éviter la concentration des tâches à Dakar et éventuellement mettre fin à ce capharnaüm ce désordre noté à la levée des épreuves.
2) Pour le CFEE, une réforme s’impose tant du point de vue organisationnel que pour les conditions de prise en charge.
a) au lieu de décaler l’administration des épreuves et la correction des examens, les réunir une bonne fois d’autant plus que les enseignants sont disponibles en nombre suffisant
B) payer à la copie la correction du CFEE à l’image des autres examens.
C) revaloriser le déplacement des enseignants aussi bien qu’au CFEE, et qu’au niveau du BFEM
3) Faire sortir les enseignants de leur zone de travail au lieu de les laisser surveiller là où ils servent et se retrouvent avec leurs anciens élèves concernant le BAC et le BFEM.
4) Pour la correction du BFEM, reprendre la formule de l’académisation en lieu et place de la départementalisation.
Propositions de Réforme du Certificat d’Aptitude Pédagogique à l’École Élémentaire
Nous pensons qu’il est nécessaire de réformer la pratique du certificat d’aptitude pédagogique pour les raisons suivantes :
Equité professionnelle : Les enseignants de l’élémentaire sont plus que lésés pour ne pas dire qu’ils sont les parents pauvres du système du fait qu’ils font cette certification en deux étapes (1 à 4 ans entre ces deux étapes) et restent malgré tout, des années à attendre un arrêté d’admission définitif, sans quoi ce diplôme obtenu ne pourra nullement être valorisé. L’arrêté d’admission constitue en grande partie pour ce qui concerne les lenteurs administratives source d’énormes difficultés !
Entre la réussite à la théorie et celle de la pratique, c’est la croix et la bannière l’enseignant peut attendre 3ans voire plus et après cette session de pratique de classe, une procédure inutile allant de 2 à 3 ans est ouverte avec l’acheminement des PV d’admission et voilà encore des documents établis à l’insu des principaux concernés qui peuvent faire trainer inutilement la carrière de l’agent sur la base d’une toute petite erreur matérielle ou d’un PV non enregistré sans que le concerné ne soit mis au courant.
C’est une chose inadmissible et qui n’existe qu’avec aucun autre diplôme (professionnel comme académique).
Diplôme Professionnel Intégral : A titre illustratif si nous prenons le cas des nouveaux bacheliers, ils peuvent tous se présenter au CREM ou à la FASTEF de l’année d’obtention de leur sésame parce qu’ils seront en possession des attestations ou des diplômes au maximum un mois plus tard après les proclamations.
Notre conviction est que pour réparer une vielle doléance ou une partie des lenteurs administratives, l’arrêté d’admission n’a plus sa raison d’exister ou ne doit plus constituer un blocus dans la constitution des dossiers de l’enseignant pour intégrer la fonction publique.
Donc pour mettre un terme à cette tracasserie administrative :
Permettre aux élèves maîtres d’obtenir un diplôme professionnel complet (CAP) à l’issue de leur formation. Sur la base des délibérations définitives des commissions des CRFPE, la DEXCO établira les diplômes CAP au courant de la première année de service des concernés qui à leur tour seront dans la possibilité de déposer leurs dossiers à la fonction publique à la fin de l’année scolaire sanctionnant un minimum de services effectuer pour reprendre un peu le modèle des CFS des écoles normales régionales. Cela contribuerait à simplifier le processus d’admission et à réduire les lenteurs administratives.
Amélioration des Procédures Administratives : Il est crucial de fluidifier les démarches administratives liées à la réception des actes. Une simplification et une digitalisation des processus pourraient grandement aider à rendre ces étapes plus efficaces.
Standardisation des Enveloppes pour Rappels d’Intégration : Éviter l’utilisation d’enveloppes de tailles variées et qui provoquent des confusions.
Ce format participerait grandement à la limitation des enveloppes destinées aux rappels d’intégration, desquels, nous devons avec le concours de toutes nos initiatives trouver des canaux pour les faire disparaitre. Opter pour un format standard faciliterait la logistique.
Respect du Quantum Horaire : Veiller à ne pas tronquer le quantum horaire des cours dispensés aux élèves maîtres. Un respect strict des horaires garantira une formation de qualité et préparera efficacement les futurs enseignants.
Ces suggestions, correctement mises en œuvre, pourraient améliorer l’expérience des élèves maîtres et optimiser leur intégration professionnelle. Nous avons voulu partager ces idées avec les responsables éducatifs ou des instances décisionnelles pour discuter de leur mise en œuvre.
Papa Abdoulaye DIALLO ,
Secrétaire chargé des Négociations collectives/UDEN